Il y a déjà un an, à quelques jours près, je m'envolais pour quelques jours de vacances en Arménie, à la découverte de ce pays si touchant. Si vous vous demandez ce qui a bien pu me passer par la tête en choisissant une telle destination, loin des clichés de plages blanches, de mer turquoise et de cocotiers, je vous invite à lire ou relire ce billet, ici.
Pour le premier épisode de ce beau voyage, je vous emmène le long de la route de Yerevan à Tatev, à la découverte des sites qui ont ponctué notre trajet.
Khor Virap
Le premier arrêt de notre périple fût le monastère de Khor Virap (prononcer "ror virap", kh se prononçant rr, proche de la jota espagnole), près de la frontière turque, perché sur une colline, avec le Mont Ararat en toile de fond.
Il s'agit du premier lieu saint de l'Arménie chrétienne, et qui a la particularité, parmi d'autres, de renfermer un puits profond où Grégoire l'Illuminateur aurait été enfermé pendant de nombreuses années. On y accède par un tunnel vertical étroit, via une échelle de métal raide, pas des plus rassurantes... Même si cela se fait de moins en moins, les femmes doivent se couvrir la tête en entrant dans une église, et ici, quelques voiles blancs attendent à l'entrée une tête nue à couvrir. Comme dans la plupart des églises, le sol est couvert de tapis et l'autel est à plus d'1 mètre au dessus du niveau du sol, accessible par des petits escaliers latéraux. A l'extérieur, la façade renferme de nombreuses croix et diverses inscriptions.
Nous étions partis très tôt de Yerevan, vers 7h du matin, et nous sommes les premiers à visiter ce monastère, encore un peu endormi, au calme avant l'arrivée des touristes. En face, le Mont Ararat, mont où Noé aurait à nouveau touché terre après le déluge, s'élève au milieu de la plaine, culminant à plus de 5000 mètres. Impressionnant. Son mont enneigé se mêlant aux nuages et lui donnant un petit côté irréal. Emblème de l'Arménie (bien qu'en territoire turc), plusieurs produits arméniens portent comme marque Ararat ou Noé (Noy en arménien): bières, cognac, eau, et je crois même me souvenir avoir croisé des allumettes portant la mention "Ararat".
Noravank
Pour aller découvrir le monastère de Noravank, il faut quitter la route de Yerevan à Tatev, juste après la ville. On s'engouffre alors dans une longue vallée étroite encadrée de hautes falaises et de grottes, faisant partie d'une Zone Importante Ornithologique, importante pour la conservation de l'avifaune.
Au fond de cette longue vallée, au coeur de falaises ocres et rouges, parsemées d'une maigre végétation, se dresse fièrement le complexe monastique de Noravank ("Nouveau Monastère"). La vue y est magnifique et le site, composé de plusieurs églises et de khatchkars, est sur la liste indicative de l'UNESCO.
Particularité de l'une des églises: elle est sur trois niveaux. Le niveau inférieur, en terre battue et à moitié enterré, est en fait un mausolée. Les niveaux supérieurs constituent l'église proprement dite, en forme de croix et surplombée d'un dôme. Pour y accéder, il faut emprunter un des deux escaliers raides et étroits, accolés à la façade extérieure.
Zorats Karer
Au beau milieu d'un plateau herbeux battu par les vents, à près de 1800 mètres d'altitude, le site mégalithique de Zorats Karer intrigue. Des pierres s'élèvent, alignées ou en cercle, depuis plus de 7500 ans. Certaines sont mêmes percées d'un trou.Il est d'autant plus agréable de se balader entre ces pierres mystérieuses, que le site est libre d'accès et peu fréquenté, loin de la frénésie de Carnac ou Stonehenge.
Au beau milieu d'un plateau herbeux battu par les vents, à près de 1800 mètres d'altitude, le site mégalithique de Zorats Karer intrigue. Des pierres s'élèvent, alignées ou en cercle, depuis plus de 7500 ans. Certaines sont mêmes percées d'un trou.Il est d'autant plus agréable de se balader entre ces pierres mystérieuses, que le site est libre d'accès et peu fréquenté, loin de la frénésie de Carnac ou Stonehenge.
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